Il existe aussi des éléments de différence, qui doivent être regardés dans le détail, et non de façon univoque, comme on l'a trop souvent entendu cet après-midi, car cette attitude a eu pour effet de caricaturer le texte en l'accusant soit d'être liberticide soit de viser à créer une école à deux vitesses. Alors que nous avons divisé par deux les effectifs des classes de cours préparatoire et de CE1 sur les territoires les plus défavorisés, au bénéfice de 300 000 enfants, une telle accusation défie le bon sens. L'idéologie n'est pas de notre côté, elle est du vôtre.
Je garde toutefois espoir. J'ai pris l'exemple des territoires maritimes, et je peux prendre également celui du discours qu'a tenu M. Minot : il est possible, avec discernement, de s'entendre sur plusieurs points. Le Gouvernement et, je pense, la majorité le montreront en reprenant des amendements. Cette possibilité est ouverte, d'autant que plusieurs sujets, que j'ai mentionnés dans mon discours, s'y prêtent. Tel est mon état d'esprit : rendre possible l'enrichissement du texte, à partir du moment où les critiques formulées ont une dimension constructive – je ne cherche pas l'unanimité – , visant à faire progresser l'école.