Monsieur le président Chassaigne, je partage votre indignation devant les violences qui émaillent le débat public dans notre pays et leur condamnation. Elles vous choquent, je le sais, vous l'avez clairement souligné. Nous sommes, de ce point de vue là, sur la même ligne.
De ce point de vue là seulement, peut-être, car vous ne serez pas surpris que je m'inscrive en faux contre deux de vos affirmations. Vous avez qualifié le grand débat national d'acte de diversion : je ne crois pas que ce grand débat national soit un acte de diversion. C'est au contraire un acte démocratique très puissant. C'est le sens que je donne aux 6 000 réunions publiques qui se tiennent dans toute la France.