Vous avez raison de rappeler la force de l'amitié et de l'histoire commune qui nous lient à ce grand pays qu'est l'Italie. Vous avez raison aussi de rappeler l'importance des échanges que nous avons avec le peuple italien, qu'ils soient culturels, économiques ou industriels – la coopération industrielle entre la France et l'Italie est considérable. Nous souhaitons que cette relation historique perdure.
Malheureusement notre pays est depuis quelques mois instrumentalisé par le débat politique italien et nous le regrettons. Jusqu'à présent nous avions formulé des observations mesurées. Nous avions invité l'ambassadrice d'Italie à nous rencontrer pour lui dire qu'il fallait éviter de franchir un certain nombre de bornes.
Mais voilà que le vice-président du conseil, M. Luigi Di Maio a franchi une étape lourde, que vous avez évoquée, en se rendant inopinément en France, ayant cru bon de rencontrer un représentant des gilets jaunes qui par ailleurs avait appelé au renforcement de la guerre civile en France et à un renversement du Gouvernement par l'armée. Face à ce qui est une véritable provocation, nous avons rappelé notre ambassadeur.
C'est une mesure temporaire qui doit permettre les explications nécessaires. La France veut que ses relations avec l'Italie puissent retrouver leur cours normal. Pour cela le respect mutuel est un impératif. Quand les conditions du respect mutuel seront retrouvées, nous renouerons le fil de nos relations, malgré les divergences que nous avons avec le gouvernement italien actuel.