Intervention de Jean-Michel Blanquer

Séance en hémicycle du mardi 12 février 2019 à 15h00
Pour une école de la confiance — Après l'article 1er

Jean-Michel Blanquer, ministre de l'éducation nationale et de la jeunesse :

Je répète que ce débat est, pour moi, très important. C'était vrai pour la Charte de l'environnement, ça l'est aussi ici. Cette importance n'implique pas la nécessité de faire figurer ces divers points dans la loi, mais ces débats auront une influence sur ce que nous faisons au quotidien au sein de l'éducation nationale.

En effet, vous avez raison, une carte de France doit indiquer les territoires d'outre-mer. Je suis insoupçonnable de ne pas prêter attention au monde ultra-marin. Mais remarquez qu'en additionnant toutes les bonnes intentions, on retapisserait toutes les salles de classe de France ! Ce n'est tout simplement pas pensable. Cela signifie-t-il que votre proposition n'est pas intéressante ? Certainement pas : c'est vrai, l'éducation nationale doit être en mesure de fournir des affiches et des documents sur ce type de priorités à l'ensemble des écoles, collèges et lycées.

J'irai dans votre direction, aussi bien pour la Charte de l'environnement que pour les cartes de France représentant les territoires d'outre-mer, à de bonnes proportions, et en faisant comprendre les enjeux de géopolitique mondiale. Prenez-moi au mot : même si ce n'est pas inscrit dans la présente loi, attendez de voir ce que nous ferons dans le futur sur ces deux thèmes.

Par ailleurs, madame Kuster, à propos de l'amendement sur la Charte de l'environnement, vous m'avez interpellé sur l'hymne national. Sur ce point, les positions que j'affiche ici comme à l'extérieur sont très transparentes. Comme vous tous, j'aime mon pays viscéralement. L'amour du pays doit être partagé et mon rôle de ministre de l'éducation nationale est qu'il le soit par tous les enfants, grâce aux méthodes les plus appropriées. Donc, oui, La Marseillaise doit être apprise. Oui, il y a des moments solennels – pour rappel, j'ai demandé à tous les recteurs que les enfants des écoles soient mobilisés lors des cérémonies du 11 novembre et du 8 mai, sur des bases définies localement. Selon moi, toutes ces initiatives vont dans le bon sens.

Le fait est que quand j'entends les députés de la droite de l'hémicycle, je suis d'accord avec eux. Mais quand j'entends Mme Pau-Langevin, je suis d'accord aussi. Je ne vois pas de réelle différence. J'aimerais tellement que nous réussissions à nous unir sur ces sujets ! Comme je l'ai dit tout à l'heure, il s'agit dans d'autres pays de sujets d'unité nationale qui ne posent aucun problème. Nous devons tous faire un effort afin de ne pas aborder ces questions de manière polémique – j'ai dit tous : pas spécifiquement un côté de l'hémicycle. Nous pouvons gagner très fortement à en faire un sujet consensuel.

C'est pourquoi, pour la Charte de l'environnement comme pour la carte de France, l'absence d'intégration de vos propositions dans la loi ne signifie pas que nous les sous-estimions : soit elles y sont déjà inscrites, soit il ne faut pas passer par la loi. Enfin, très clairement, faire apprendre La Marseillaise par tous les élèves et ménager des moments solennels propres à la faire chanter sont des objectifs que nous poursuivrons. Là aussi, je vous demande de me prendre au mot.

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