La somme de nos bonnes intentions va en effet conduire à tapisser toutes les classes de France… Bien sûr, les questions liées à l'Union européenne sont fondamentales, comme le sont celles relatives à la Charte de l'environnement ou à l'outre-mer. Nous en serons tous d'accord et il n'y a aucune raison de nous disputer à ce sujet. Seulement, la position du Gouvernement est de bon sens : nous ne pouvons pas créer une série d'obligations qui ne seraient pas réalisables pour les classes. Néanmoins, comme je l'ai dit précédemment, il est éminemment souhaitable qu'il y ait des cartes de ce type, de même qu'il est éminemment souhaitable que nos programmes d'histoire et de géographie prêtent de plus en plus attention à l'Europe, à son histoire, à sa géographie. Vous savez que c'est la mission confiée à M. Lamassoure par le Premier ministre.
Nous sommes par conséquent d'accord sur le fond des quatre questions que nous venons d'aborder. Nous souhaitons cependant éviter la dérive consistant à prescrire par la loi tout une série d'affichages car ce ne serait pas raisonnable, ce ne serait pas pragmatique. Mais, bien entendu, pour chacun des cas évoqués, il y aura un lendemain. J'ai bien entendu votre proposition, monsieur Hetzel, mais la procédure parlementaire est longue et, à la faveur des navettes, nous pouvons réfléchir, envisager une étude d'impact des idées brassées aujourd'hui.
Reste qu'en attendant, le Gouvernement donne un avis défavorable à la présente proposition d'affichage. Cela ne signifie pas que l'idée soit mauvaise en elle-même : nous devons d'ailleurs inciter à sa réalisation.