Il vise à rendre obligatoire le port de l'uniforme par les élèves dans les établissements scolaires. Cette mesure sera bénéfique au climat scolaire. Elle a donc toute sa place dans un texte « pour une école de la confiance », c'est-à-dire un lieu d'instruction où les différences culturelles ne doivent pas prévaloir.
Le port de l'uniforme permet de mettre les élèves sur un pied d'égalité et de gommer les inégalités sociales. Elles ne pourront jamais être totalement invisibles – il restera toujours aux élèves les trousses, les cartables ou les sacs pour se différencier – mais l'expérience montre que c'est déjà un bon pas pour lutter contre le harcèlement scolaire. La dictature de la mode vestimentaire donne en effet lieu à une véritable compétition. De la même façon que l'on cherche à éviter les signes religieux à l'école, pourquoi ne pas chercher à freiner le port ostensible de marques hors de prix ? Certains élèves témoignent d'ailleurs, après avoir intégré une école où le port de l'uniforme est de rigueur, de leur profond soulagement de ne plus être raillés quotidiennement pour leurs vêtements.
En outre, le port d'un même vêtement développe chez les élèves un fort sentiment d'appartenance, facteur d'une intégration réussie que les circonstances actuelles incitent à encourager.
Le port de l'uniforme présente encore un autre avantage à mes yeux : il met l'élève en situation d'apprendre et de faire son travail d'enfant.
Cette mesure n'a donc que des avantages. Elle est d'ailleurs largement plébiscitée par les parents d'élèves, et assez simple à mettre oeuvre : chaque établissement décide du meilleur uniforme à adopter selon le contexte. Dans les écoles Espérance banlieues, par exemple, les élèves arborent fièrement un sweat aux couleurs de leur école. Il a aussi été rappelé que le port de l'uniforme est en vigueur dans plus d'un tiers des établissements de nos territoires ultramarins, sans que cela ne pose de problème particulier. Pourquoi ne pas suivre cet exemple ?