Ce débat est caricatural : nous nous envoyons des anathèmes qui, même enrobés, ne me paraissent pas acceptables. Personne ne lève ici de bannières ou ne défend je ne sais quelles convictions.
Toutefois, nous tenons collectivement à réaffirmer la place essentielle des parents dans l'éducation des enfants. Il ne s'agit pas de combattre l'école de la République ni d'évoquer une école qui pourrait être associée au service public par des contrats, comme dans le cadre de la loi Debré. Tel n'est pas le sujet. Ces amendements visent à réaffirmer le rôle essentiel des parents, que nul ne peut contester. Évidemment, nul ne conteste non plus ni l'école de la République ni les valeurs de la République, qui dépassent d'ailleurs très largement l'éducation nationale. Lorsque nous avons applaudi debout, cet après-midi, le président Ferrand, lorsque nous nous sommes référés à la République pour condamner les actes abominables qui sont commis depuis quelque temps en France, c'est incontestablement parce que nous défendons les mêmes valeurs.
Maintenant, soyons clairs : alors que la société est traversée par un vrai débat, nous considérons que les parents, quoi qu'il advienne, demeurent les premiers éducateurs de leurs enfants, en complémentarité avec l'éducation nationale ou l'université. Nous sommes tous les fruits de notre environnement, de notre culture, voire de quelques lacunes ou blessures. Il est important de souligner le rôle essentiel des parents : le fait qu'il soit parfois contesté nous conduit à rappeler, avec un peu de véhémence, cette place incontournable et indispensable.