Face à une telle entreprise de destruction d'une force industrielle, nous n'avons pas le droit de nous taire, monsieur le Premier ministre. Avec les salariés, nous sommes convaincus qu'un avenir existe pour une filière papetière, notamment dans le domaine fiduciaire. C'est aussi une question de souveraineté nationale. Allons-nous cesser de fabriquer en France le papier nécessaire à nos cartes grises, à nos cartes d'identité, à nos passeports ?
J'ai échangé, et continue de le faire, avec les ministres de l'économie et du travail. Mais il est maintenant de votre responsabilité, monsieur le Premier ministre, de prendre le sujet à bras-le-corps. Les 240 salariés et leurs familles sont aujourd'hui sur le carreau, sans aucune perspective.
J'ai cru comprendre que, ces derniers jours, vous n'étiez avare ni de déplacements, ni de débats. Je vous demande donc de venir en personne, sur place, sur le site de l'usine, à la rencontre de ses 240 salariés