Intervention de Jean-Michel Blanquer

Séance en hémicycle du mercredi 13 février 2019 à 15h00
Pour une école de la confiance — Après l'article 1er

Jean-Michel Blanquer, ministre de l'éducation nationale et de la jeunesse :

Monsieur le député, nous avons effectivement eu ce débat en commission. Votre intervention concerne deux sujets : d'une part, l'égalité entre hommes et femmes, d'autre part, l'éducation sexuelle. Dans ces deux domaines, les actions menées à l'école primaire revêtent une grande importance. On ne peut qu'être d'accord avec vous sur le fait qu'à chaque âge correspond un type de message – cela va de soi. Toutefois, nous savons que le sujet de l'égalité entre hommes et femmes doit être traité le plus tôt possible, dans la mesure où les représentations des enfants sont en jeu. Par exemple, si l'on veut plus de mixité dans les métiers quasi exclusivement masculins, ou, à l'inverse, presque entièrement féminins, la question de la représentation est très importante. C'est d'ailleurs une expérience que je fais régulièrement dans les classes. Encore une fois, le message doit être adapté à chacun.

Il en va de même de l'éducation à la sexualité. À l'école primaire, il s'agit surtout de diffuser des messages sur le respect de son propre corps, la protection qu'on doit mettre en oeuvre. Il faut prévenir un certain nombre de problèmes. Malheureusement, comme j'ai déjà eu l'occasion de le dire dans l'hémicycle – je profite de ce débat pour vous y sensibiliser à nouveau – , plusieurs enquêtes nous montrent que, dès l'âge de l'école primaire, avant même le collège, donc, un pourcentage important d'enfants ont vu des sites pornographiques. C'est un vrai fléau, contre lequel nous devons agir. Parler de ces sujets pour éviter que l'initiation aux enjeux de la sexualité se fasse de manière totalement sauvage est évidemment important. Là encore, le message doit être adapté. C'est, encore une fois, un enjeu relatif au respect du corps. Ensuite, à l'âge du collège et du lycée, comme cela se passe depuis de nombreuses années, un enseignement est dispensé, adapté aux adolescents. Cela soulève des enjeux en termes de santé et d'éducation. J'ai apporté des précisions à ce sujet dans une circulaire de septembre, et je ne pense pas qu'il faille faire évoluer le code de l'éducation en la matière. Donc avis défavorable.

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