Jamais je n'ai dissuadé l'encouragement à l'apprentissage des langues étrangères, jamais ! J'ai évoqué les langues arabes, parce que des engagements avaient été pris par vous-même, monsieur le ministre, dans cet hémicycle, il y a un peu plus d'un an. Après des questions sur les ELCO de M. Julien Aubert et de moi-même, vous vous étiez engagés à supprimer le dispositif. Vous aviez annoncé que, pour diminuer les problématiques communautaires, il avait été décidé que les enseignements des langues marocaine, algérienne et tunisienne allaient être regroupés pour constituer un seul enseignement de la langue arabe. C'est la raison pour laquelle j'ai pris cet exemple.
Or l'engagement n'a pas été tenu, puisqu'au mois d'octobre, il a été demandé aux communes, comme c'est le cas à Béziers, d'organiser à nouveau les ELCO cette année. On nous dira ensuite qu'il ne faut pas établir de statistiques ethniques, mais on nous demande de les organiser dans telle école pour les élèves d'origine marocaine, dans telle autre école pour les élèves d'origine algérienne, et dans telle autre école pour les élèves d'origine tunisienne. Comment fait-on quand on n'a pas le droit de savoir de quel pays proviennent les élèves ? Expliquez-moi comment nous sommes censés organiser un enseignement pour ces enfants – ce qui me semble-t-il est contestable. Je préférerais organiser un enseignement de la langue française, mais nous sommes censés mettre sur pied un enseignement de l'arabe, et non des langues communautaires d'origine du pays.