Je vous accorde bien volontiers que nous n'apporterons pas cette solution du jour au lendemain. Pour autant, nous n'avons pas été inactifs. Il est vrai que cela ne se voit pas forcément. Je me dois donc d'apporter quelques précisions à la représentation nationale, ce que je fais maintenant.
D'abord, nous avons réuni les programmes, quelles que soient les nationalités concernées par les ELCO, autrement dit les trois pays du Maghreb : désormais, il existe un programme commun de langue arabe pour les trois pays. Cela prépare les décisions futures, dont je peux vous donner les grandes lignes. J'ai commencé à le faire, tout à l'heure, à propos du contrôle par la France des enseignements, ce qui signifie le contrôle des intervenants. Cela aboutira en réalité à une forme de transmutation des ELCO dans les temps à venir. Nous avons encore des discussions à mener avec les États d'origine. Comme l'a dit Mme Genevard, celles-ci ne seront pas forcément simples. Elles ont d'ailleurs déjà commencé. Elles aboutiront à un résultat qui, pour moi, est impératif : nous devons contrôler ce qui se passe dans notre pays.
Pour le reste, je crois que nous partageons tous les grands principes que vous avez évoqués. Ils ont été rappelés par Mme la rapporteure, comme ils auraient pu l'être par l'ensemble des membres de cette assemblée. L'exemple de Garges-lès-Gonesse est très intéressant. Nous devons encourager toutes les initiatives du type Maison des parents, qui aboutissent à faire, le plus possible, apprendre la langue française aux parents. Cela contribue au développement de la relation parents-école, qui constitue pour nous une priorité.
De même, notre priorité reste – je rejoins M. Breton sur ce point – les savoirs fondamentaux, et donc le français, pour tous les élèves, quelle que soit leur origine. Cette priorité n'est pas antinomique avec l'apprentissage d'une langue étrangère, notamment quand cette langue étrangère est celle du pays dont viennent les parents de l'élève. Je ne dis pas que c'est ce que vous faites, mais ma requête est que nous ne nous disputions pas sur ce sujet.
Celui-ci requiert du doigté, de la constance et de l'unité : nous devons avoir le même point de repère, celui du contrôle par l'État des ELCO, y compris de l'évolution du dispositif. Je vous garantis de nouveau que nous ne resterons pas immobiles, le processus ayant déjà commencé.