Madame la rapporteure, on ne peut pas dire que cet amendement soit satisfait ; les dispositions en ce sens n'existent que pour les activités périscolaires.
Monsieur le ministre, il ne s'agit pas seulement ici d'éduquer au goût, mais plus largement à l'alimentation, qui est le premier de nos médicaments. Les initiatives comme la Semaine du goût sont sporadiques ; elles dépendent du bon vouloir des équipes éducatives, mais aussi des moyens qui leur sont alloués, qui ne sont pas identiques sur tout le territoire.
Par endroits, on peut d'ailleurs craindre que la faiblesse des ressources accordées n'ouvre la porte à des lobbies qui disposeraient, eux, de moyens importants ; certains pourraient dévoyer ces initiatives afin de servir des intérêts particuliers qui ne seraient pas ceux de nos enfants.
Nous devons donc en parler sérieusement ; l'éducation à l'alimentation doit faire partie des programmes scolaires, peut-être dans le cadre plus vaste de l'éducation à la santé. C'est un enjeu majeur dans tous les pays où l'alimentation est devenue industrielle ; nos enfants sont touchés par l'épidémie de surpoids et d'obésité, puisque 17 % d'entre eux sont en surpoids et 4 % obèses. Cette situation, qui s'accompagne d'une déferlante de maladies chroniques, est le résultat de la déconstruction de nos savoirs historiques sur la bonne façon de se nourrir.