Vous avez évolué sur ce sujet, madame la députée. Il y a quelques mois, vous aviez contesté les termes « inclusion » et « inclusif ». Vous aviez d'ailleurs pris un exemple épouvantable en citant l'acception du terme en joaillerie, où « inclusion » est synonyme d'impureté dans une pierre.
Il est assez simple de remplacer un mot par un autre – personne ne verra d'inconvénient à ce que nous préférions « inclusif » à « inclusion » ou « intégration » – mais ce n'est là qu'un millimètre du chemin que nous avons à parcourir dans ce domaine. Nous ne nous en tirerons pas à si bon compte : se donner bonne conscience en remplaçant un mot par un autre ne suffit pas.
Reconnaissons sans polémique aucune combien ces discussions sont futiles. Nous allons passer plusieurs minutes à choisir entre ces différents termes, et j'y contribue, mais franchement, les familles qui nous regardent attendent autre chose que des discussions accessoires et sémantiques ! Pensez-vous qu'elles nous trouveront à la hauteur ?
Vous pourrez choisir le terme que vous voudrez, nom ou adjectif qualificatif, cela ne changera rien à la réalité. Ces discussions sont même symptomatiques d'une manière très superficielle d'aborder le sujet. Car en dépit de cette petite victoire, nous n'aurons rien réglé à la situation dramatique des nombreuses personnes concernées.