Cela a été dit, nous souscrivons à l'instauration de l'instruction obligatoire à trois ans, pour toutes les raisons qui ont été exposées.
J'aimerais revenir sur l'inquiétude exprimée par Danièle Obono concernant les moyens associés à cette mesure et, plus généralement, sur la situation en maternelle.
Sur le terrain, en effet, on nous décrit – et nous voyons – des fermetures d'écoles maternelles qui entraînent des transferts et, le cas échéant, des classes surchargées dès ce stade précoce. Vous savez pourtant, monsieur le ministre, combien il est important d'avoir des classes réduites, puisque vous avez proposé en primaire le fameux dédoublement de classes dont nous nous félicitons. C'est d'autant plus important en maternelle, pour les raisons invoquées tout à l'heure par M. Bazin : la nécessité d'un accompagnement des élèves, d'une proximité avec eux, bref d'un accueil bienveillant. En outre, un nombre croissant de jeunes élèves sont de plus en plus agités : une trentaine d'enfants de 3 ans en proie à l'agitation, ou même une classe de trente dans laquelle cinq enfants sont agités, nécessite vraiment un accompagnement.
Vous nous parlez souvent de chiffres, monsieur le ministre ; j'aimerais disposer de ces chiffres. Quel sera donc le nombre de classes et d'élèves par classe en maternelle à la suite de la mesure ?
Par ailleurs, l'amendement no 674 du Gouvernement tend à supprimer de l'article 2 la mention « , de tout sexe, français ou étranger, ». Pouvez-vous nous dire pourquoi ?