Elle correspond en tout cas à une avancée, même si nous considérons que l'on aurait dû aller plus loin. Nous soulignons en effet les limites de ce qui est proposé, et nous soutiendrons des amendements visant à les dépasser. En effet, il ne s'agit pas d'organiser la garde d'enfants, comme certains collègues l'ont évoqué, mais de socialiser ces enfants et de leur permettre d'apprendre des savoirs, des savoir-faire et des savoir-être : autrement dit, il s'agit d'éducation au sens large.
Ce problème concerne aussi les familles, mais il ne relève pas seulement de la justice sociale, car tous les enfants sont concernés, quelle que soit la catégorie sociale de laquelle ils sont issus. L'enjeu de justice sociale est cependant réel, car un certain nombre de familles ne peuvent aujourd'hui qu'adopter des solutions par défaut pour faire garder leurs enfants, faute des moyens nécessaires pour financer une ou un aide à domicile ou pour y rester soi-même. Lorsque le service public ne fournit pas les services gratuits dont les familles ont besoin, les plus modestes d'entre elles sont pénalisées.