Intervention de Jean-Michel Blanquer

Séance en hémicycle du mercredi 13 février 2019 à 15h00
Pour une école de la confiance — Article 2

Jean-Michel Blanquer, ministre de l'éducation nationale et de la jeunesse :

Il faut en effet souligner ce point très important, qui réalise à moitié le rêve que j'avais initialement formulé, qu'aucune voix discordante ne s'est élevée pour contester le fait que chaque enfant doive aller à l'école.

Dans une occasion comme celle-ci, il vaut la peine d'analyser pourquoi il importe que chaque enfant aille à l'école. La première des raisons, qui est à elle seule suffisante, est qu'il s'agit d'un droit qui se trouve d'ailleurs affirmé dans les conventions européennes et internationales qui nous lient. Nous avons reconnu ce droit fondamental depuis fort longtemps et il est aujourd'hui en quelque sorte réaffirmé, « resolennisé ».

Il est de surcroît de l'intérêt de notre société que tous les enfants soient scolarisés. L'enjeu est du même ordre que pour l'instruction obligatoire, notre société n'ayant aucun intérêt à ce que certains enfants n'aillent pas à l'école à partir de 3 ans.

Avec ce droit à l'école pour tous les enfants, on rejoint donc les fondamentaux de notre société et de notre école. Il est intéressant de constater à ce propos que l'ensemble de la représentation nationale est au diapason sur ce sujet, alors que l'on rencontre parfois des gens que ce droit offusque.

Peut-être ai-je avec vous, madame la députée Pau-Langevin, une divergence de nature théorique, mais j'assume le caractère universaliste de mon argument. Oui, ce droit est valable pour chaque être humain, et un être humain est un être humain. Nous devons éviter les catégorisations car, lorsque le droit et la pratique ont atteint un certain degré de maturité, ne pas entrer dans des catégorisations est, me semble-t-il, un signe de force.

J'ajoute que nous sommes, nous aussi, pragmatiques. Nous savons que les problèmes que vous avez évoqués existent bel et bien. Aussi l'amendement no 1149 que le groupe La République en marche présentera ensuite prévoit-il une nouvelle disposition autorisant le DASEN, sur délégation du préfet, à inscrire l'enfant en cas de problème avec la municipalité.

Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cette intervention.

Cette législature étant désormais achevée, les commentaires sont désactivés.
Vous pouvez commenter les travaux des nouveaux députés sur le NosDéputés.fr de la législature en cours.