Nous souhaitons d'emblée affirmer que nous nous opposons au surcroît de subventions publiques en faveur de l'enseignement privé prévu à l'article 4.
L'enseignement privé relève d'un choix personnel des familles : il ne doit pas être financé avec l'argent de la collectivité. Nous savons tous que l'école privée peut être un vecteur d'inégalités. La question surtout des inégalités financières se pose. En plus du financement public, les établissements privés bénéficient d'un financement privé, issu des sommes versées par les parents, mais aussi par des associations ou diverses organisations.
Le coût d'inscription dans une école privée dresse souvent une barrière sociale entre les familles qui ont les moyens de payer et celles qui ne les ont pas. Par ailleurs, on se souvient de révélations fréquentes sur certains établissements privés – tous ne sont pas concernés – qui diffusent auprès des élèves des discours allant à l'encontre de l'égalité des droits. Bref, la liste des problèmes que peut poser l'enseignement privé est très longue, et je m'arrêterai là.
Nos écoles publiques manquent déjà de moyens : évitons de vider nos caisses en subventionnant des écoles privées ! Nous voterons contre l'article 4 en encourageant le Gouvernement à améliorer l'école publique.