Pas plus que moi, monsieur le secrétaire d'État, vous n'avez entendu quiconque dire ce matin que le Luxembourg n'était pas un paradis fiscal ou qu'il n'y avait pas là un problème. Si certains, voyant le verre à moitié plein, ont valorisé les avancées que contient le texte, personne n'a osé dire, la main sur le coeur, que ceux qui parlent de paradis fiscal sont des menteurs. Car tout le monde est bien conscient de la situation.
C'est précisément pour cette raison que l'ajournement du texte s'impose. L'ambassade du Luxembourg, représentée dans les tribunes du public, entendra ainsi la voix du peuple français. Les exécutifs traitent ensemble sans être en phase avec les attentes du peuple, et le peuple français ne supporte plus – il le dit avec force aujourd'hui – de tels mécanismes fiscaux, parce que ce sont sa vie même, sa qualité de vie, ses services publics, son avenir qui sont en jeu.
L'ajournement se justifie donc par la nécessité de vous donner les mains libres, monsieur le secrétaire d'État. C'est pour vous soulager !