Cet article 7 du présent texte vise à créer le rectorat de Mayotte, ce à quoi le groupe Socialistes et apparentés est favorable. De passage dans le territoire en mai 2018, la ministre des outre-mer avait annoncé un plan de développement pour Mayotte, dont l'un des engagements était la création d'un rectorat de plein exercice.
Cela me paraît tout à fait logique lorsque l'on connaît les nombreux défis auxquels ce département fait face en matière scolaire. Comme les autres territoires ultramarins régis par l'article 73 de la Constitution, il était normal que le rectorat de Mayotte puisse jouir de cette autonomie administrative et décisionnelle. Il s'agira de donner très vite à ce rectorat de plein exercice les moyens matériels et financiers d'exercer correctement ses missions et de se concerter intelligemment avec les pouvoirs publics locaux.
Il faut signaler un certain nombre de carences persistantes : transport et restauration scolaire, renforcement parasismique des bâtiments accueillants du public et, a fortiori, des enfants, insuffisance du nombre de classes et de bâtiments scolaires _ ce qui impose une rotation des élèves, le matin pour certains et l'après-midi pour les autres, afin d'être scolarisés _, j'en passe…
À Mayotte comme dans plusieurs autres territoires ultramarins, les performances du système éducatif sont notablement inférieures à la moyenne nationale. Or, il faut avoir à l'esprit qu'à Mayotte ou en Guyane, les habitants en âge d'être en formation initiale à l'école ou dans l'enseignement supérieur représentent plus de la moitié de la population. À mon avis, il serait intéressant de connaître le nombre d'enfants recensés dans le cadre de l'obligation de scolarisation dès l'âge de 3 ans.
La priorité du rectorat sera de moderniser et de renforcer les moyens dédiés à l'instruction obligatoire sans dénaturer le modèle scolaire mahorais.