Puisque cet article ne comporte pas d'amendement, j'interviens afin d'exprimer le soutien de notre groupe à la création du rectorat de Mayotte.
Avec Bruno Studer, nous avons rédigé au nom de la commission des affaires culturelles et de l'éducation un rapport d'information transpartisan, majorité et opposition, sur la rentrée scolaire de 2018 à Mayotte et à La Réunion. La situation de Mayotte est en effet exceptionnelle sur le plan éducatif, comme les députés de ce département l'ont rappelé : il compte 100 000 élèves, 2 000 à 4 000 s'y ajoutent tous les ans et entre 50 % et 70 % des élèves sont étrangers.
Vous le voyez, le défi auquel Mayotte est confronté est colossal. Nous avons vu des choses remarquables sur place, notamment en termes d'éducation musicale et sportive : la jeunesse d'outre-mer, en particulier à Mayotte, est une formidable chance pour la France.
Des priorités ont été définies dans le plan « Mayotte » du Gouvernement. La construction de salles de classe me semble essentielle : il en manque 350 aujourd'hui et, avec le système de rotation, certains élèves commencent leur journée à six heures du matin, ce qui fait des journées extrêmement longues et chargées. De même, les transports scolaires, qui sont déficients _ les journées en sont rallongées _, de la restauration scolaire et de la formation des enseignants.
En commission, monsieur le ministre, vous nous avez indiqué que le dédoublement des classes en CP et CE1 ferait l'objet d'un étalement de trois ans pour le département de Mayotte. Pouvez-vous nous le confirmer ?