Nous en arrivons aux articles relatifs à la gestion des ressources humaines et aux dispositions visant à résoudre les problèmes de recrutement qui se posent pour les métiers de l'enseignement, actuellement très dévalorisés.
Durant les travaux préparatoires du texte, nous nous sommes inquiétés du recours de plus en plus fréquent à des contractuels pour assurer des missions éducatives. À cette occasion, vous nous avez dit, monsieur le ministre, qu'il s'agissait non pas de confier des heures d'enseignement à des assistants d'éducation, mais d'assurer aux personnes souhaitant accéder aux métiers de l'enseignement une rémunération décente en tant qu'assistants d'éducation. Or ce n'est pas du tout ce qui apparaît lorsque nous lisons dans le texte du projet de loi.
Les étudiants en L2, c'est-à-dire ceux intégrant la première année du dispositif, auront essentiellement une mission de surveillance et d'aide aux devoirs au collège, qui, bien que parée d'une appellation censée la rendre plus attractive, n'a absolument rien de nouveau _ je faisais déjà ça il y a quarante ans, lorsque j'étais moi-même surveillante. Les étudiants en L3 pourront, eux, se voir confier une classe, sans que cela leur garantisse en aucune manière de bénéficier d'une formation de nature à leur permettre de dispenser un enseignement de qualité.