Il a été déposé par notre collègue Fabien Di Filippo, et je l'ai cosigné, parce qu'il me semble vraiment très intéressant. Afin de pallier le manque d'effectifs dans les territoires concernés, les professeurs des écoles qui débutent dans le métier sont souvent affectés dans l'éducation prioritaire, laquelle s'appuie sur les réseaux d'éducation prioritaire – REP – ou les réseaux d'éducation prioritaire renforcés – REP+. Ils peuvent alors être confrontés à des élèves connaissant de très grandes difficultés scolaires, ou dont le comportement est extrêmement irrespectueux, voire violent. Or la plupart d'entre eux ne disposent ni de la formation, ni des outils éducatifs et psychologiques adéquats pour enseigner à de tels élèves.
Certains se découragent, posent des arrêts maladie, ou se déclarent « écoeurés de leur métier », alors qu'ils viennent seulement d'entamer leur carrière. Les postes en REP et REP+ devraient être confiés à des professeurs ayant déjà bénéficié, au minimum, d'une première affectation dans un secteur non prioritaire, et qui disposent ainsi d'une première expérience.
C'est pourquoi il est essentiel d'inscrire dans la loi qu'aucun enseignant ne doit être placé en REP ou en REP+ lors de sa première affectation – à moins, bien sûr, qu'il n'en fasse la demande explicite. Je crois que c'est un amendement de bon sens.