Sur les conséquences d'une frontière dure sans backstop, ne craignez-vous pas les conséquences du rétablissement d'une telle frontière vingt ans après les accords qui ont signé la fin d'un conflit sanglant ? Pensez-vous qu'il y a là une forme de dramatisation, ou estimez-vous que les risques sont bien réels ?
Ma seconde question porte sur la pêche : dès lors que le Royaume-Uni aura, en tant qu'État côtier indépendant, le contrôle exclusif sur sa zone économique, cela mettra fin au droit automatique des navires de l'Union européenne à pêcher dans les eaux britanniques. Le Royaume-Uni ne sera donc plus soumis à la logique des quotas et de la gestion concertée des réserves halieutiques. Quel accord pourrait donc être passé sur ce sujet avec les partenaires européens ? Si cet accord était lié aux autres accords commerciaux, comment l'articulation pourrait-elle être entendue ? On voit bien qu'il y a là un sujet très sensible pour les pêcheurs de Normandie et des Hauts de France, dont 70 % des poissons pêchés proviennent des eaux britanniques.