Cher collègue président, je peux être concis tout en étant bref ! (Sourires.) Je ne fais pas la confusion entre les deux.
Je reprendrai pour ma part deux éléments.
Le premier, je ne comprends pas que l'on puisse aujourd'hui traiter France Ô d'alibi. Quand France Ô a été créée, il n'était pas question d'alibi. Lorsque je me réveille le matin, que je peux voir le journal et ce qui se passe en Polynésie et un peu partout dans les outre-mer, ce ne sont pas des alibis, mais peut-être ma seule occasion d'une liaison avec l'ensemble des outre-mer.
Je suis en parfait accord avec mes collègues qui ont parlé de France Ô en disant que ce n'est pas assez et que nous pourrions en faire quelque chose de bien plus grand. Mais je sais que nous sommes soumis à des questions budgétaires et financières et je sais aussi que chaque fois que nous parlons des outre-mer, d'une manière générale, on décide et on fait sans nous. Cela explique les grands débats auxquels nous assistons ainsi qu'un certain ressentiment qui s'est exprimé après l'examen du projet de loi de finances.
Le deuxième élément, c'est cette notion de culture partagée. C'est précisément la meilleure façon de partager la culture : avant que nous ayons à partager quelque chose, il faut précisément que nous soyons considérés, pris en compte, et savoir que, dans chaque outre-mer, la culture est quelque chose de très fort et de très spécifique. Donc, donnons les moyens d'expression à nos cultures ! Je reste volontairement bref, monsieur le président, mais M. le ministre, qui connaît parfaitement le sujet, a très bien compris mon propos.