Les biocarburants sont de deux sortes : les drop-in, carburants mélangeables ou substituables au kérosène pouvant aisément être utilisés par la flotte ; les non-drop-in, carburants très différents dont l'hydrogène constitue l'exemple.
Dans le domaine du non-drop-in, existent un certain nombre de filières technologiques de transformation de biomasse en kérosène, qui sont qualifiées et dont on a pu démontrer techniquement la pertinence, notamment par des expériences conduites par Air France sur la ligne Paris-Toulouse. Le CORAC continue de travailler sur le plan technique à la bonne compréhension des propriétés de ces carburants afin notamment de s'assurer des conditions de sécurité de fonctionnement.
La technique est au point, mais la question de l'utilisation des biocarburants et de certification de la durabilité de la biomasse se pose à l'échelle globale, par-delà le seul secteur de l'aviation. Par ailleurs, sur le plan économique, le coût de ces carburants est très supérieur à celui du kérosène, ce qui freine son utilisation par les compagnies aériennes, mais également l'investissement par les acteurs économiques de l'énergie, qui, au regard de la demande éventuelle, ne voient pas la rentabilité possible.