Quand on parle de substituabilité et de politique de transport, c'est sur les vols intérieurs que l'on peut agir. Sur les vols internationaux, il n'y a pas de substituabilité possible. Aujourd'hui, Nantes-Bruxelles par le train, c'est au moins quatre heures, et Bruxelles est la ville européenne la plus accessible. L'accessibilité européenne par le train est trop longue et c'est pourquoi le mode aérien a été plébiscité et a connu une telle croissance. Sur les longues distances, le temps des paquebots est fini. Dans l'international, il n'y a donc pas de substituabilité possible. La question est de savoir s'il existe une pression économique pour aller vers moins, et c'est là un choix politique, mais on ne trouvera pas de réponse dans l'économique.
La croissance du trafic, les évolutions de la situation sécuritaire, le fait qu'aient été suspendues des facilités de la zone Schengen, que les contrôles de sûreté soient beaucoup plus exhaustifs en raison de l'antiterrorisme ont assez fortement dégradé la situation dans la plupart des grands pays. Cette dégradation n'a pas de coût particulier en termes de CO2. Cela occasionne des désagréments, qui nous désolent, pour les passagers aériens mais les réponses sont difficiles, elles passent par une augmentation du nombre de policiers.