Je rappelle que 98,9 % des enfants de trois ans sont déjà scolarisés et que les 26 000 qui ne le sont pas viennent, en grande majorité, de milieux défavorisés. Ces enfants-là aussi doivent pouvoir bénéficier d'un enseignement préélémentaire. De plus en plus d'études portant sur la petite enfance, domaine longtemps inexploré, tendent à prouver que les inégalités se forment très tôt, à ces âges justement. Certaines inégalités sont flagrantes avant l'âge de six ans, c'est-à-dire au moment où les enfants entrent au CP.
Il est donc important que les enfants puissent bénéficier de cet enseignement préélémentaire de façon à se trouver dans un environnement propice au développement de la langue parlée, du langage et de l'acquisition du vocabulaire : autant de gages d'un apprentissage facilité de la lecture et des fondamentaux que l'on peine à récupérer une fois les retards accumulés.
L'esprit de cet article est de lutter contre les inégalités précoces et de garantir à tous les enfants de trois ans des conditions d'accueil, d'éveil et d'apprentissage destinées à réduire ces inégalités.
Pour toutes ces raisons, avis défavorable.