Je ne pense pas que nous puissions aborder ce soir tous les sujets, et nous pourrions parler des heures durant de la politique générale de l'école maternelle, à laquelle ces amendements renvoient.
Monsieur de Courson, nous n'abaisserons pas l'âge de la scolarisation obligatoire à deux ans – j'ai cru noter, d'ailleurs, que certains penchaient plutôt pour l'âge de quatre ou cinq ans. Les bienfaits de l'instruction à deux ans sont réels, mais en même temps discutés. Il serait par ailleurs inexact de dire que nous avons cherché depuis dix-huit mois à diminuer le nombre de TPS. Il est vrai, toutefois, que nous atteignons un plafond : même dans les territoires les plus volontaristes, on peine à dépasser les 20 % d'enfants scolarisés à deux ans – ce n'est pas un phénomène nouveau. Ce volontarisme, dans l'incitation, a ses limites. Nous continuerons d'encourager la maternelle à deux ans, mais avec discernement.
S'agissant du temps de la sieste, le maître mot est : « pragmatisme ». Les textes accompagnant la loi introduiront les souplesses nécessaires. Mais à partir du moment où l'on prend l'école maternelle au sérieux, il est normal que, tendanciellement, les enfants aillent en classe le matin et l'après-midi – étant entendu que les activités prévues en deuxième partie de journée ne doivent pas être trop fatigantes. Cette question touche à la notion d'assiduité ; il est vrai que les inégalités se creusent aussi entre les familles qui pratiquent l'école maternelle par intermittence et celles qui y envoient chaque jour leur enfant. D'une manière générale, la « vision en gruyère » de la présence à l'école pose un véritable problème.