Les accidents de la vie courante sont un problème majeur de santé publique. En France, ils sont à l'origine d'environ 20 000 décès par an, soit trois fois plus que les accidents de la circulation et vingt fois plus que les accidents du travail. Les enfants y sont particulièrement vulnérables. Les plus jeunes sont exposés à des risques propres à la phase de développement psychomoteur de découverte de l'environnement et de conquête de l'autonomie et les plus âgés adoptent des comportements qui accentuent le danger. Les données statistiques sont éloquentes : près d'un décès sur cinq chez les enfants âgés d'un à quatre ans est dû à un accident de la vie courante ; 73 % des accidents dont sont victimes les enfants de moins de quatre ans ont lieu au domicile ou dans son environnement immédiat ; chaque jour, 2 000 enfants âgés de zéro à six ans sont victimes d'accidents de la vie courante. L'Organisation mondiale de la santé (OMS) estime que de multiples facteurs influent sur la survenue d'un accident : socialisation, pratiques éducatives, incidence familiale et culturelle, relations avec l'extérieur – y compris par le biais des réseaux sociaux – et personnalité́. L'approche de la prévention des accidents domestiques ne peut donc être uniforme et se prête particulièrement bien à la mise en place d'expérimentations pédagogiques au sein des établissements.
Je précise que, comme souvent, j'ai été sollicité pour proposer ce type d'expérimentation déjà en cours dans un certain nombre d'écoles et récemment exporté dans les écoles des Antilles.