D'abord, madame Victory, je veux vous rassurer, car je crois avoir dit sensiblement la même chose que vous, de façon moins tranchante peut-être… Le fait est que nous devons éviter de courir le risque que vous mentionnez, car l'accumulation de bonnes intentions peut effectivement être contre-productive. Il faut être très attentif à ce problème, même si cela peut parfois nous amener à refuser des amendements.
C'est pourquoi je disais tout à l'heure qu'il fallait relier les choses entre elles. Dans cette approche, la question des valeurs de la République est matricielle, tout comme celle de la personnalisation du parcours des élèves.
Madame Essayan, il est exact que le développement du périscolaire en France, notamment via le plan « Mercredi », peut fournir l'occasion de mener une série d'actions éducatives sur un mode ludique. Ces actions ne sont pas de l'ordre de l'instruction, mais plutôt de l'éducation. Je vous donne un exemple : le savoir rouler devient un sujet très important ; il n'est pourtant pas si facile de le caser dans les horaires des élèves. Eh bien, le plan « Mercredi » peut être une occasion de le transmettre.
C'est pour cette raison que nous devons avoir une vision complète du temps de l'enfant, pour mieux évaluer ce que nous souhaitons faire passer au travers du temps scolaire, mais aussi du temps périscolaire, voire du temps extra-scolaire.