Je vous ferai deux réponses. Tout d'abord, comme l'a dit Mme la rapporteure, il est très important de lutter, cela va de soi, contre le radicalisme au sein du système scolaire. Cette lutte prend différentes formes. Elle consiste notamment à prononcer des radiations lorsque nous disposons de bases juridiques solides pour le faire, c'est-à-dire lorsque les faits qui ont conduit les intéressés à être fichés « S » sont juridiquement qualifiables. Je ne peux pas vous donner davantage de détails, mais je puis vous assurer que de telles radiations ont été prononcées et continueront de l'être.
Ensuite, la loi du 13 avril 2018 visant à simplifier et mieux encadrer le régime d'ouverture et de contrôle des établissements privés hors contrat, dite « loi Gatel », nous a déjà permis de refuser – cela n'aurait pas été possible avant son adoption – l'ouverture de certaines écoles. Par ailleurs, j'ai été amené à fermer une école clandestine d'obédience salafiste, et j'en fermerai d'autres, le cas échéant, soit qu'elles soient clandestines, soit qu'elles entrent dans le champ de la loi Gatel, notamment si elles créent des troubles à l'ordre public. Nous nous sommes donc dotés, au fil du temps, d'outils juridiques qui nous permettent d'agir dans le respect de l'État de droit. Bien entendu, on ne peut que partager l'esprit de votre question.