Le groupe Libertés et Territoires est particulièrement attentif à la question de la mobilité, délicate dans certains territoires. Vous avez raison, madame la rapporteure, la voiture est le moyen de transport privilégié de nos concitoyens, par exemple dans les territoires ruraux – comme la Mayenne que j'ai l'honneur de représenter. En outre, le permis de conduire constitue une charge importante dans le budget des familles.
Néanmoins, si nous comprenons et partageons les objectifs de votre proposition de loi, le dispositif, tel que vous le proposez, risque d'être contre-productif. En effet, faire porter le coût de ces dispositions sur les sociétés d'autoroutes va inéluctablement faire augmenter le prix des tarifs autoroutiers et aura donc, à terme, des répercussions sur le pouvoir d'achat des familles.
En outre, j'attire votre attention sur le fait que de nombreuses aides existent déjà pour financer le permis de conduire, telles que celles proposées par Pôle Emploi ou les collectivités territoriales – comme la région Pays-de-la-Loire. Certaines communes financent également le permis de conduire en échange d'heures de travail dans un service municipal. Nous pensons qu'explorer ces initiatives et les développer serait un premier pas pour réduire le poids de la dépense.
Enfin, face à l'isolement croissant de certains de nos territoires, il nous semble nécessaire de conserver les formations en ligne, au risque de pénaliser de nombreuses personnes. Nous sommes conscients qu'il est préférable de bénéficier de l'enseignement d'un formateur physique agréé par l'État. Il ne faut cependant pas négliger le recours au numérique. Au contraire, apportons-lui une plus grande attention et un meilleur encadrement. Exclure, au lieu d'inclure, irait à l'encontre de la proposition de loi que vous portez.
En revanche, prévoir un volet écologique dans l'enseignement du code de la route et de la conduite, en sensibilisant les apprentis conducteurs aux alternatives à la voiture, nous semble constituer une piste de réflexion intéressante.
Le groupe Libertés et Territoires ne votera pas ce texte.