Je vous souhaite à tous une belle année.
Monsieur le directeur général, pouvez-vous nous raconter vos six premiers mois en France ? Comment avez-vous trouvé ce beau pays qu'est la France, les avantages mais aussi, parfois, les complications que l'on y trouve, par rapport au monde anglo-saxon que vous connaissez bien ? Comment avez-vous réussi, en six mois, à rétablir une forme de paix dans l'entreprise ?
Plus globalement, quelle est votre vision du transport aérien ? Je crois que 80 % de la population mondiale n'a jamais pris l'avion. Le secteur aérien est-il appelé à se développer davantage alors qu'il fait partie des modes de transport les plus polluants, avec le transport maritime ? Ce dernier réalise des efforts en mettant ses bateaux aux normes de l'Organisation maritime internationale (OMI) avant 2020. Le transport aérien va-t-il continuer à se développer ou va-t-on arriver à un moment où il faudra faire avec ce que l'on a ?
En ce qui concerne les lignes aériennes françaises, on a décidé il y a un an, à peu près, qu'il y avait suffisamment d'aéroports dans l'Ouest du pays. Comment faire pour continuer à développer l'aéroport de Quimper, s'agissant du trafic métropolitain, pour avoir des avions à l'heure et pour renforcer la ligne Lorient-Roissy ? C'est une demande du Sud de la Bretagne. Enfin, même si ce n'est pas de votre ressort, pourquoi ne pas avoir à Brest un aéroport à vocation aussi internationale que celui de Nantes ?
Je souhaiterais aussi avoir votre point de vue sur le Brexit et les problèmes douaniers : cela contraint-il beaucoup la situation pour Air France ? Vos relations avec Airbus, qui fabrique les ailes de ses avions en Angleterre, constituent-elles à terme un souci pour vous ?