Intervention de Bertrand Pancher

Réunion du mardi 22 janvier 2019 à 17h05
Commission du développement durable et de l'aménagement du territoire

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBertrand Pancher :

Je voudrais vous remercier, monsieur le directeur général, d'avoir accepté de réduire votre rémunération. C'était un grand sujet de controverse lorsque vous êtes arrivé à la tête d'Air France-KLM. Votre rémunération s'élevait alors à 3,3 millions d'euros par an, soit trois fois plus que celle de votre prédécesseur, M. Jean-Marc Janaillac, alors que le groupe peinait à atteindre l'équilibre financier. Vous avez annoncé que vous investiriez la moitié de votre rémunération fixe dans le capital de la société, et je voudrais vraiment vous remercier pour ce geste qui a permis d'apaiser la situation. Je tiens également à souligner l'accord salarial et l'abandon de Joon, qui ont permis de revenir à un climat beaucoup plus serein pour le fonctionnement de l'entreprise que vous dirigez.

Malgré tout, n'est-ce pas un peu l'arbre qui cache la forêt ? Comment êtes-vous parvenu à cet accord salarial ? Est-ce tout simplement parce que vous avez concédé des augmentations de salaires, alors que ces derniers sont déjà relativement choquants, notamment en ce qui concerne le personnel navigant ? Les salaires avaient précédemment augmenté de 4 %, si mes souvenirs sont bons. N'était-ce pas la voie la plus facile à suivre ? J'aimerais que vous nous éclairiez sur les conditions de la négociation et sur ce qui a subitement permis à tout le monde d'accepter un accord alors que tout était si compliqué.

Je souhaite aussi évoquer la compétitivité, la productivité et la situation particulière d'Air France-KLM dans notre pays. Il est vrai que le secteur aérien français finance seul, a contrario de ce qui se passe dans d'autres pays, ses coûts et ses investissements, qui sont relativement importants. Nous sommes également d'accord sur le fait que la concurrence est particulièrement forte. Cela dit, pouvez-vous nous dire clairement quel est l'écart de rémunération, par heure travaillée, entre le personnel navigant français et celui de vos concurrents ? Si vous ne pouvez pas le dire maintenant d'une manière très précise, vous pourrez nous transmettre des chiffres. On voit bien que la concurrence est compliquée, notamment avec les compagnies du Golfe, mais on ne comprend pas que ce soit le cas avec les autres compagnies européennes.

Enfin, comment voyez-vous la future privatisation d'ADP ? Nous avons soutenu le principe d'une caisse unique et l'idée qu'il faut redonner tout son rôle à l'autorité de supervision indépendante. Nous avons notamment souhaité assortir la privatisation d'ADP d'un mécanisme de garantie : nous proposons de geler les tarifs et les redevances pendant une période de dix ans. J'ajoute que l'autorité de supervision indépendante a rejeté la proposition d'augmentation présentée par ADP. Sur ces sujets, pourriez-vous nous éclairer et nous dire quelles sont vos relations avec le Gouvernement ?

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