En ce qui concerne les questions environnementales, madame Sophie Panonacle, j'appelle votre attention sur le fait que le groupe Air France-KLM exerce un leadership reconnu. Voilà des années qu'il s'emploie à limiter son impact environnemental avec force et dynamisme. Ce leadership est notamment reconnu par les agences de notation extrafinancières. Nous devons naturellement nous montrer à la hauteur de cette réputation et poursuivre nos efforts.
Nous avons donc participé avec détermination à l'accord CORSIA : il faut en effet que l'ensemble des compagnies aériennes, dans le monde entier, s'engagent résolument en ce sens. Je reconnais néanmoins que cela ne suffit pas. L'accord CORSIA est certes important pour mobiliser et responsabiliser l'ensemble de la communauté aérienne internationale, mais il faut y ajouter toutes les mesures que nous prenons pour améliorer notre impact environnemental. Nous nous employons donc depuis longtemps à améliorer notre efficacité énergétique par passager, avec un objectif d'amélioration de 20 % entre 2011 – date de nos premiers efforts substantiels en la matière – et 2020. Pour ce faire, il faut agir sur plusieurs plans : le renouvellement et la modernisation de la flotte, bien entendu, mais aussi l'amélioration des procédures opérationnelles – la consommation de kérosène dépend aussi de la durée de roulage sur les pistes d'aéroport, par exemple. Il faut donc organiser une collaboration rationnelle entre les différents acteurs concernés. Nous agissons également sur la masse transportée à bord des avions.
D'autre part, je le répète, nous sommes très actifs en ce qui concerne les carburants alternatifs durables – l'huile de palme, par exemple, sur laquelle j'ai été interrogée au Sénat. Nous nous engageons avec force et vigilance, en lien avec nos partenaires industriels, pour conduire des expérimentations en la matière. Nous n'écartons aucun sujet touchant à l'environnement, y compris les nuisances sonores que j'ai évoquées plus tôt, ou encore la qualité de l'air en zone aéroportuaire et la biodiversité.
Encore une fois, nous sommes à votre disposition pour échanger plus en détail sur ces questions. Sachez néanmoins que nous sommes un acteur responsable – dans un secteur qui a ses handicaps environnementaux – et résolument engagé en faveur de l'innovation.
Enfin, s'agissant des territoires ultramarins, il s'agit d'un enjeu majeur et il va de soi que nous entendons conforter nos positions et assumer nos responsabilités dans les outre-mer.