Les membres du CCNE sont des personnalités qualifiées, reconnues unanimement et sans polémique, pour leur expertise, leurs compétences et leur indépendance. Or l'obligation d'organiser des états généraux de la bioéthique ne nuit-elle pas à cette indépendance ? Cette organisation ne devrait-elle pas être prise en charge par une autre autorité, telle la Commission nationale du débat public – CNDP ? Votre comité pourrait ainsi se focaliser sur la réflexion.
Lors des derniers États généraux, ce rôle d'organisateur a nui aux débats. La consultation citoyenne s'est essentiellement focalisée sur l'AMP et l'euthanasie, et les personnes qui se sont mobilisées étaient majoritairement hostiles à une évolution sur ces sujets. Or le comité plénier, saisi par le Président de la République, a rendu un avis favorable à l'ouverture de l'AMP. Il s'agissait bien de deux procédures différenciées, mais cela a créé une polémique ; d'aucuns ont crié au déni de démocratie et la réputation du CCNE a été injustement ternie.