Madame la ministre, je vous remercie de votre présentation. Les chantiers étaient nombreux et vous les avez tous ouverts. En tant qu'ancienne présidente de MDPH, je voudrais me féliciter de l'effort fait, qui est réel et important, en faveur de la simplification des demandes. Car la facilitation et la confiance sont deux mots très importants lorsqu'un parent vient dans une MDPH, tout d'abord pour constituer le dossier pour son enfant, puis, ultérieurement, lorsque l'enfant grandit et qu'il est adulte. Donner aux personnes handicapées à plus de 80 % des droits à vie, voilà qui va leur faciliter grandement l'existence.
Vous avez également traité la question des systèmes d'information, qui n'étaient pas communs. Il était anormal qu'en 2018, et maintenant en 2019, nous ne puissions pas, en France, disposer de statistiques nous permettant de savoir où étaient les places disponibles. Ce n'est pas encore tout à fait le cas, mais cela ne devrait pas tarder. Voilà quelque chose qui, là encore, va faciliter la vie des institutions, comme celle des parents qui recherchent des places dans les institutions.
Enfin, vous avez parlé de l'accès à l'emploi. L'emploi direct est quelque chose d'important, mais deux de mes collègues se sont déjà fait l'écho de l'inquiétude des directeurs d'ESAT. Je crois qu'il faut les rassurer au sujet de la loi du 5 septembre 2018, qui abroge la possibilité, pour les donneurs d'ouvrage, de s'acquitter de leur obligation d'emploi, à hauteur de 50 % maximum, en confiant notamment des prestations de services ou de sous-traitance au secteur du travail protégé et adapté. Les directeurs d'ESAT sont très inquiets, puisque nous avons été plusieurs à être contactés par eux pour pouvoir vous interpeller. Je crois qu'il est temps de les rassurer sur cette mesure.