En 2017, la rapporteure spéciale de l'ONU signalait et dénonçait de nombreux manquements pour les personnes en situation de handicap dans notre pays. Nous sommes donc en face d'un chantier majeur ; de multiples questions sont posées. La crise sociale que nous connaissons a d'autant plus d'impact sur les personnes en situation de handicap.
À ce titre, je voudrais simplement signaler que la question du montant de l'AAH n'a pas été réglée par les mesures qui ont été prises dans les différents budgets précédents ; cette question est en outre renforcée par la désindexation. Je voudrais souligner également la difficulté des personnes en situation de handicap à faire valoir leurs droits, notamment à cause de l'obligation qui leur est parfois faite, nous disent-elles, de renouveler inutilement un certain nombre d'examens. Par ailleurs, le manque d'accompagnement des personnes qui cherchent un emploi est aussi un problème. Je recevais à ma permanence il y a quelques jours une dame qui me faisait part de ses difficultés quotidiennes à cet égard.
Enfin, je vous poserai deux questions. D'abord, suite à la réforme de l'obligation d'emploi des travailleurs handicapés, je relaie à mon tour les inquiétudes des ESAT sur leur avenir et sur la neutralité de la réforme pour ce qui les concerne. Ensuite, je souhaiterais que vous puissiez nous donner quelques éléments de bilan sur la dernière rentrée scolaire. Elle a connu une mise en oeuvre poussive et insuffisante des mesures d'accompagnement pour les élèves. Le Président de la République a annoncé, il y a quelques jours, des moyens supplémentaires pour les instituts médico-éducatifs (IME). Je souhaite que vous nous donniez quelques précisions.
Il faut que ces mesures concourent à un véritable service public d'accompagnement scolaire, pour que chaque enfant bénéficie d'une réponse adaptée.