Monsieur le directeur général par intérim – et probablement, bientôt, monsieur le directeur général –, vous serez à la tête, très prochainement, d'une institution centrale pour la formation professionnelle. Cette question est majeure pour nos sociétés. Vous avez été amené à effectuer un travail pratique et à mettre en oeuvre les premiers dispositifs. Cependant, quelles sont les orientations qui vous animeront à la tête de cette institution ? Quels sont les points d'attention et les défis que vous définissez comme prioritaires ?
Par exemple, qu'en est-il de la qualité de l'offre de formation ? Cette question a été au coeur de nos débats. Au regard des dispositions votées, je crains une « low-costisation » de la formation professionnelle. De plus, nous nous devons de ne pas négliger l'exigence de qualification – qualifications qui impliquent des grilles de rémunération correspondantes –, et non seulement nous concentrer sur celle d'acquisition de compétences.
S'ajoutent la question de la qualité du cadre de formation, donc des formateurs, celle de leur rémunération et celle de la pérennité d'un certain nombre d'instances. Nous savons que le domaine de la formation professionnelle est lui aussi sujet au dumping et aux logiques de marchandisation. Vous avez parlé, d'ailleurs, de convergence des coûts. Que pouvez-vous nous dire concernant ce dumping ? Comment comptez-vous intervenir ?
Quelle est votre position vis-à-vis de l'Agence nationale pour la formation professionnelle des adultes (AFPA) ? Comment comptez-vous contribuer à son redressement ? Comment lui donner un avenir ? Nous avons besoin d'un organisme public de qualité. Les politiques publiques semblent ne pas s'en préoccuper. Il y a pourtant matière à une action très rapide, en espérant que vous aurez les leviers nécessaires.
Enfin, aurez-vous des moyens à la hauteur de vos besoins ?