Soyons sérieux : si l'article 2 est supprimé, cette proposition de loi ne contiendra plus que des incitations individuelles puisque, à vous entendre, il ne faut jamais contraindre l'industrie agroalimentaire avec des règles ! C'est pourtant ce que nous sommes censés faire d'autant que les engagements volontaires ont montré leurs limites.
Permettez-moi de reprendre une phrase de l'exposé sommaire de l'amendement AS6 : « Au sein de la catégorie des plats préparés, on distingue une grande variété de recettes qui peuvent nécessiter plus ou moins de sel. » C'est se foutre de la gueule des gens que d'écrire des choses pareilles !
Le rapporteur l'a dit, il ne souhaite pas instaurer un taux de sel unique pour tous les plats. Les dispositifs existants permettent déjà de moduler ce taux. Travaillons donc sérieusement à faire en sorte qu'il y ait moins de sel, moins de sucre et moins de gras dans l'alimentation, au lieu de poursuivre avec la stratégie des engagements volontaires qui a échoué.