J'interviens au nom du groupe du Mouvement démocrate et apparentés.
M. Bernalicis nous dit que certains députés manifestent. C'est bien. Demain, nous serons également nombreux à manifester : il n'a pas le monopole de la manifestation. À côté de cela, il y a des députés qui travaillent. M. Bernalicis a certes beaucoup travaillé sur le texte – il faut lui reconnaître cette constance – , mais uniquement dans l'opposition et sans jamais en reconnaître les avancées. Je trouve cela dommage.
Le Gouvernement gouverne, et quand on gouverne on fait des choix, comme vient de le dire Mme la ministre en citant Pierre Mendès France.
Notre justice, effectivement, monsieur Savignat, est à bout de souffle, mais parce qu'elle a souffert de trente ans d'incurie, de manque d'investissement et d'abandon. Aujourd'hui, nous relevons le défi de réformer cette justice en augmentant significativement – de 25 % – son budget, ce qui n'avait pas été fait depuis de nombreuses années. Nous le faisons, nous avançons.
Oui, ce texte va permettre d'aller plus vite pour le justiciable. Aujourd'hui, pendant que vous discutiez, chers collègues, j'avais rendez-vous avec l'un de mes administrés qui se plaignait des lenteurs de la justice. Avançons donc pour que la justice aille plus vite et soit plus efficace !
Monsieur Bernalicis, dans un grand élan à la Ruffin, nous a raconté des anecdotes tirées de ses rencontres. Pour ma part, j'ai discuté avec un avocat opposé au texte. Je lui disais que je n'étais pas d'accord avec tout, que j'avais des appréciations différentes sur certains points. Lui se disait à 80 % d'accord avec le texte. Si les grandes oppositions que l'on nous promet portent sur 20 % du texte, je ne suis pas sûr que la majorité des membres de ces belles professions judiciaires y soit si opposée que cela.