Je reprendrai volontiers l'expression de M. Terlier : « Cessons de nous faire peur. » Cessons de nous faire peur, lorsque nous invoquons les insuffisances budgétaires. Bien sûr, il n'y a jamais assez d'argent pour la justice. Toutefois, l'augmentation des moyens budgétaires, qui est très importante, témoigne de la volonté du Gouvernement. Monsieur Masson, je suis allée à Toulon, vendredi matin, non pas pour prononcer de belles paroles, mais pour annoncer un investissement de 60 millions d'euros au moins dans le palais de justice : c'est la concrétisation de l'action que nous pouvons mener.
Monsieur Peu, vous avez souligné la situation difficile dans laquelle se trouve le tribunal de Bobigny : je vous rappelle qu'au mois de mai vingt greffiers supplémentaires y seront nommés, ainsi que quatre magistrats supplémentaires par rapport à la clé de répartition. Je n'évoque pas l'ensemble des autres questions. Vous nous avez accompagnés, Julien Denormandie et moi-même, qui étions venus pour traiter la question relative à l'habitat indigne : sans doute avez-vous pu constater que, d'ores et déjà, la situation singulière que nous avions relevée a fait l'objet d'une suite judiciaire. Ce n'est pas la seule : c'est un exemple parmi d'autres. Il ne faut pas que nous nous fassions peur, lorsqu'il n'y a aucune raison de dénigrer la politique conduite par le Gouvernement.