Certes, mais l'élection n'est pas une dictature : entre deux élections, on peut discuter.
L'interruption de M. Questel me conduit à faire une petite parenthèse. Je suis élu dans une circonscription populaire, en Seine-Saint-Denis, où Emmanuel Macron, au premier tour de l'élection présidentielle, a recueilli, en pourcentage, moins de voix que sa moyenne nationale : 23 %. Or, au second tour, dans la ville de Saint-Denis, il a obtenu son meilleur score dans une ville de plus de 100 000 habitants : plus de 84 % des voix. Eh bien, que me disent les gens de ma circonscription, notamment les Gilets jaunes, lorsque je débats avec eux ? « Nous qui avons donné moins de voix que la moyenne nationale au premier tour à Emmanuel Macron, mais plus que tout le monde au second tour face à Marine Le Pen, nous n'avons pas voté pour un candidat qui abrogerait l'impôt de solidarité sur la fortune. Il ne peut pas, au nom des voix que nous lui avons données, faire le contraire de ce à quoi nous aspirons. » La question de la légitimité et celle du bien-fondé d'interpréter le vote du second tour comme l'adhésion à un programme,…