Je concentrerai mon intervention sur les produits phytosanitaires.
L'engagement pris dans le cadre de la loi EGALIM – 50 % de produits sous signes de qualité « bio » dans l'alimentation collective – est un bon signal. Cependant, il aurait fallu, plutôt que d'imposer d'emblée une marche très haute, prévoir une progression qui laisse aux agriculteurs le temps de s'adapter.
Je reviens sur le glyphosate. La semaine dernière, dans le cadre de la mission d'information sur le suivi de la stratégie de sortie du glyphosate, nous avons reçu le préfet Pierre-Étienne Bisch, coordinateur interministériel du plan de sortie du glyphosate et du plan de réduction de l'utilisation des produits phytopharmaceutiques. J'ai été très surpris par ses projets : c'est une usine à gaz qui est envisagée, avec des cellules préfectorales et un centre de ressources, pour ne citer que ces éléments, alors que l'essentiel des solutions sont déjà connues. J'estime pour ma part que 70 % à 80 % des usages pourraient disparaître très rapidement, en passant outre à certains freins psychologiques ou économiques. Il faut une approche autorisation de marché par autorisation de marché. L'émission diffusée la semaine dernière sur l'antenne de France 2 montre qu'il y a là une véritable attente de nos concitoyens. Nous pourrions y répondre très rapidement, sur l'essentiel des usages. Ce serait un grand pas vers l'accomplissement des promesses présidentielles. Cela étant, avec la suppression du glyphosate, nous allons devoir revenir plus fréquemment au labour – vous avez indiqué en introduction, Monsieur le ministre, qu'on ne labourait plus – ; c'est le côté un peu paradoxal de cette évolution.
Enfin, où en sommes-nous de la rédaction de l'ordonnance relative à la séparation des activités de vente et de conseil en matière de produits phytosanitaires ?