Je le répète : 9,7 milliards d'euros. Vous dites que la PAC est dramatique. Elle n'est pas dramatique. D'ailleurs, les agriculteurs ne s'en plaignent pas du tout. Je ne pense pas que la prochaine réforme de la PAC sera dramatique, au contraire, puisque nous allons essayer de maintenir le montant des aides. On pourrait faire plus, bien sûr, mais si nous parvenons à un maintien, ce sera un gros succès. Nous voulons maintenir les aides directes car elles seront indispensables. Il faudra aussi engager la mutation de l'agriculture.
Vous décrivez la détresse du monde agricole. Je veux préciser qu'il y a un monde agricole qui n'est pas en détresse et qui vit très bien. Il ne faut pas uniquement dire que l'agriculture va mal dans notre pays. Une partie de l'agriculture va très bien. La détresse et les suicides existent et vous avez eu raison de le signaler. Le jour de mon arrivée au ministère, j'ai dit que j'aurai réussi ma mission quand je n'entendrai plus dire qu'un agriculteur se suicide tous les deux jours. Pour qu'il n'y ait plus un suicide tous les deux jours, il faut une agriculture plus rémunératrice. C'était le but des États généraux de l'alimentation.