Monsieur le ministre, au cours des débats sur la loi EGALIM, j'avais déposé un amendement visant à consacrer le principe de valorisation des résidus de transformation agricole dans les usages non alimentaires, supprimé à la suite d'un avis favorable du Gouvernement. Dans le cadre de l'examen du projet de loi de finances pour 2019, nous avons pu avancer sur cette question. Pouvez-vous nous assurer que cette trajectoire va se poursuivre afin de garantir un accompagnement pérenne de la filière bioéthanol, d'améliorer les revenus des agriculteurs et de contribuer à l'augmentation du pouvoir d'achat des automobilistes ?
Par ailleurs, je m'interroge au sujet des distorsions de concurrence au niveau de l'Union européenne. On compte à ce jour douze dérogations à l'interdiction des néonicotinoïdes, notamment en Hongrie et au Danemark. Dans ces conditions, la politique agricole commune mérite-t-elle encore son nom, et quels sont les moyens de persuasion à l'égard de vos homologues récalcitrants de l'Union européenne ?
Élue d'un territoire concerné au premier chef par le Brexit et où la culture de la betterave occupe une place importante, je m'interroge sur nos exportations de sucre, dont 15 % sont destinés à la Grande-Bretagne : qu'en adviendra-t-il en cas de Brexit dur ?
Enfin, ma dernière question porte sur la préparation des services de votre ministère en cas de Brexit sans accord. En déplacement à Calais le 18 janvier, le Premier ministre a indiqué que la France était prête ; en cas de Brexit dur, quelles mesures envisagez-vous pour vos services et disposez-vous de plus amples informations sur l'état des recrutements – de vétérinaires par exemple – et les besoins des différents sites concernés ?