Il nous est proposé ce matin de modifier le texte fondateur de nos institutions, socle même de notre présence en cet hémicycle, garant des grands équilibres de notre société et héritage précieux légué à travers les décennies par les constituants de 1958. Disant cela, je rappelle l'importance et la solennité qui s'attache à toute révision de la Constitution. Cela ne signifie évidemment pas qu'une telle révision est impossible ou tabou mais bien qu'elle mérite d'être pesée avec une attention extrême.
La Ve République n'est peut-être pas parfaite et des ajustements sont toujours envisageables, nécessaires même. Du reste, le texte constitutionnel en vigueur n'est de loin pas le même qu'en 1958. Quel texte aurait la prétention de la perfection ? Peut-être même que « L'avenir en commun » n'est pas parfait – c'est ma thèse.