Intervention de George Pau-Langevin

Séance en hémicycle du jeudi 21 février 2019 à 9h30
Référendums d'initiative citoyenne — Discussion générale

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaGeorge Pau-Langevin :

Un des gros problèmes de notre société, c'est en effet que les jeunes, qui ont aujourd'hui le droit de vote à partir de 18 ans, sont relativement absents lors des scrutins.

Enfin, pour rétablir l'équilibre de nos institutions, nous devons rétablir l'Assemblée nationale dans sa véritable dimension de manière qu'elle redevienne le réceptacle légitime des revendications citoyennes et qu'il y ait un dialogue constant entre le peuple et ses représentants. Nous nous opposons à ce que ce réceptacle soit une autre chambre, en l'espèce le Conseil économique, social et environnemental, comme le prévoit cette proposition de révision constitutionnelle.

Dans Le contrat social – un texte que nous consultons les uns et les autres avec beaucoup d'attention – , Rousseau écrit que « celui qui fait la loi sait mieux que personne comment elle doit être exécutée et interprétée », ajoutant qu'« il n'est pas bon que le corps du peuple détourne son attention des vues générales pour la donner aux objets particuliers ». Il nous semble effectivement que le peuple n'a pas à s'investir de la sorte, n'a pas à intervenir à travers des référendums de circonstance. Il doit se consacrer à la désignation des contre-pouvoirs et aux grands débats de notre société. Son intervention ne doit pas être diluée.

C'est la raison pour laquelle, malgré l'intérêt de ce débat ouvert par nos collègues du groupe La France insoumise, nous pensons qu'il vaut mieux avancer sur la voie de la démocratie participative pour donner un élan populaire à nos institutions.

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