… et d'ouvrir des débats qui risquent de revenir régulièrement à l'avenir. En effet, la généralisation de la malbouffe, qu'il s'agisse des fast-foods ou bien des plats préparés industriels, est devenue un problème dont le législateur doit s'emparer, car il représente des enjeux de taille.
C'est d'abord un enjeu en termes de santé publique, en raison des maladies ou des problèmes de surpoids qu'une mauvaise alimentation peut entraîner. Monsieur le rapporteur, vous l'avez clairement affirmé en ouvrant ce débat, les risques pour la santé sont nombreux et avérés. Je rappelle que l'alimentation est au troisième rang des causes de cancers évitables, et directement liée à de nombreuses maladies chroniques dont la prévalence ne cesse de croître dans notre pays : obésité, diabète, maladies cardiovasculaires. Et même si je considère bien sûr que la santé ne peut en aucun cas être ramenée à des considérations comptables, je me dois de souligner que les conséquences de la mauvaise alimentation pèsent sur le budget de la sécurité sociale en raison des maladies et des arrêts de travail qu'elle entraîne.
Le second enjeu, c'est celui de la justice sociale. En effet, il est d'autant plus important de prévenir ces risques que ce sont souvent les ménages les plus modestes qui sont les plus touchés, sachant que l'alimentation n'est malheureusement pas un choix totalement libre, mais souvent une décision contrainte, en premier lieu par des aspects budgétaires.