C'est une grande chance et un grand honneur de pouvoir interpeller le commissaire chargé des questions agricoles. Le premier commissaire européen s'appelait Sicco Mansholt et il a révolutionné l'agriculture européenne.
Les agriculteurs français attendent aujourd'hui le second souffle de l'Europe. La défiance s'est installée ; le retour à la confiance passera par moins de bureaucratie – vous l'avez dit – et par des orientations claires en matière environnementale et sociale. Soixante ans après le traité de Rome, Monsieur Phil Hogan, il vous appartiendra d'incarner ces attentes et d'inscrire votre nom dans cette belle aventure européenne.
Vous avez dit que la France est le grand bénéficiaire de la PAC. Permettez-moi d'y voir deux raisons. La première, c'est que la France pèse 20 % de la production agricole de l'ensemble des 28 États membres. La deuxième, ne l'oubliez pas, est que la France est contributrice nette au budget de l'Union européenne.
Le programme de la Commission est marqué par le volontarisme, je l'ai noté : répondre aux attentes pour une Europe qui donne les moyens d'agir et défend, pour une Europe qui protège. Parmi les dix priorités que vous avez annoncées, j'ai noté l'affirmation d'un accord de libre-échange raisonnable et équilibré avec les États-Unis d'Amérique. Cet accord de partenariat serait fondé sur le respect de normes strictes. Quel est l'état du dialogue avec la nouvelle administration américaine ?
Deuxièmement, la Commission européenne s'était prononcée, fin 2016, sur la modernisation de l'arsenal de défense commerciale. Où en sommes-nous ?
Troisièmement, le sommet européen de Fontainebleau en 1984 avait fait la part belle au Royaume-Uni. Quelles seront les conditions de sortie de celui-ci de l'Union ?